Trash Night
Trash Night.
Ecorchure de feu. Venin d’acide froid. Epitaphe de glaise brûlée.
Red Fahrenheit à Garden City, effluve soirée d’ambassade mais le Caire, le Caire, tu sais bien ce qu’il est devenu… et j’ai, quant à moi, perdu l’espérance de disparaître un jour dans les sables des pistes rouges d’Harar. LIVRES STERLING. Je scriptobeugle franglais, ce sont de nouveaux barèmes et les bourses de la poésie s’envolent. Vous êtes des défroqués de la littérature. CUT.
Je suis d'un monde où les indiens marchaient encore dans les rues de Boston.
D'emblée, l'Apocalypse et ses sept cents traces sur vos gueules, ô mes frères et sœurs. D’emblée, insupportez que dans mes lointains archipels, comme une antique présence, des fragments d’identité, des remugles d’adolescence, une somme perdue de mes rêves et, bien sûr, bien sûr, un train de nuit pour Constantinople. RHIN BOAT. Mélusine comme une manne de satin noir en danse orienta-tecno-carminique, ses bras aux bracelets de poussière s’entrecroisant au rythme désynchronisé et désinvolte des oscillations ferroviaires, pâle Shiva des brouillards forestiers qui, le soir ou le matin très tôt, dévalent à la vitesse du cheval pour te rattraper, enfant, alors que tu fuis les spectres de ce gîte : des brumes qui jamais ne restituent un lambeau d’âme ou une bribe organique. Vous êtes des oublieux d’histoire et pour cela je vous souhaite vos inquiétantes disparitions et la férocité de vos sauvages mentaux. FOG.
Endémique.
Le mal va croissant, il libère de votre présence relative des quartiers de la cité par brassées entières. Sulfure d’innocence et anarchie affective n’effaceront plus l’inhumanité organisée dans la barbarie de vos têtes et cœurs devenus sexes affamés de poisse, assoiffés de masse, sixty-magtisés. SIXTY-EIGHT. A un chiffre près, c’est renversant. Mais c’est – croyez-moi ! - dans de pathétiques jouissances que les Portes de basalte se refermeront un soir sur vous, sectionnant vos altruistes indifférences dans une harmonie que seuls des anges exterminateurs pourront composer sur d’étranges mais somptueux claviers de braises. Mélopées d’enfer. SONG.
Et on réembarque, et on repart. Mystérieuses, envoûtantes, infinies et solitaires, les routes d’asphalte et de bitume qui relient vos cubes d’acier ne semblent même plus mener aux confins obscurs du monde ou aux divertissantes fins de règne. ROAD IN. Infirmes et balkaniques, obséquieux et militaires, vos profits multicablés en vos gorges ne sauront que trop bientôt rendre. Noire la bile, rouges les taches. Ira, ce sont mes couleurs. Et de vos hydres dressées aux horizons d’highway, en pantouflardes vociférations et sloganiques éructations de taux et de marques, que tous sauront comprendre un samedi soir en apogée d’orgasmes nécro-néologiques. PARTY TIME.
Alors que reste-t-il. Que ne faut-il plus oublier. Où se rendre et dans l’attente de quoi. Qu’emporter. Que détruire. Que donner. Plus de points d’interrogation. Le glas s’approche en micro-sismiques tocsins et ondes toxiques, ô mes infects souverains du moment présent. SORRY.
On était plus de sept milliards à chercher quoi déjà ?
©Esteban - Sabam A/A/15625
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