Catalogue et notices des objets de collection
"Ma volonté est que mes dessins, mes estampes, mes bibelots, mes livres, enfin les choses de l'art qui ont fait le bonheur de ma vie, n'aient pas la froide tombe d'un musée, et le regard bête du passant indifférent. Je demande qu'elles soient toutes éparpillées sous les coups de marteau du commissaire-priseur et que la jouissance que m'a procurée l'acquisition de chacune d'elles soit redonnée, pour chacune d'elles, à un héritier de mes goûts."
Edmond de Goncourt
"Collectionner, c'est accumuler, c'est réunir des choses, de craindre de les perdre, pour la postérité. Nous sommes la postérité."
Phrase extraite du livre-catalogue "Charles Catteau " par Marc Pairon
Les pages de cette sous-section "Catalogue et notices des objets de collection" contiennent le détail illustré du Catalogue (ir)raisonné de mes collections d'objets divers et variés et, si possible, des liens permettant de poursuivre le sujet pour chacun d'entre eux.
J'ai commencé à me rendre au Marché aux puces de la Place du Jeu de Balle de Bruxelles au début des années 80 avec mon père. Il n'est pas collectionneur d'objets mais aime les ambiances qu'offrent ces marchés de plein air, le Marché aux puces et ses myriades d'objets hétéroclites ou le Marché du Midi et ses parfums orientaux d'olives et d'épices, par exemple. J'ai pris goût à cela également. Ce sont des endroits propices à la découverte et à l'observation des êtres et des choses. Je suis retourné au Marché aux puces durant mes études secondaires, vers 1989-1990, en compagnie d'un éducateur de mon Athénée, Guy Cullus, grand amateur et connaisseur d'objets rares. Je l'ai ainsi vu financer des parties de sa maison d'alors grâce à des objets achetés à l'aube et revendus avant le soir. J'ai continué à m'y rendre, de façon assez irrégulière. Puis, de 2003 à 2011, tous les dimanches, d'octobre à mai, à la brocante sur le parking du Carrefour, avenue des Olympiades à Evere et le troisième dimanche du mois, à la brocante sous le Viaduc, boulevard du Souverain à Auderghem, en compagnie de feu mon Ami le vétérinaire schaerbeekois Marc Toussaint qui m'a appris pas mal de choses sur le sujet.
Dès 2014, les choses deviennent sérieuses. Je découvre un endroit (je n'en dirai pas plus, les bon pêcheurs gardent leurs coins de prise secrets) où les objets arrivent par palettes entières une fois par semaine, en provenance de vide-greniers ou de successions et pour un prix totalement ridicule (courant ou rare, banal ou précieux, on se trouve en moyenne dans une fourchette de vente de l'objet entre 0,50 € et 5 €), c'est la caverne d'Ali Baba et l'île de Montecristo en un seul endroit ! La concurrence y est cependant redoutable : les antiquaires y viennent et ont établi leur passe-droit, revendant les pièces parfois plus de mille fois leur valeur d'acquisition. Les revendeurs de cet endroit s'en moquent : ils font leur bénéfice sur la masse ininterrompue et ne perdent pas de temps en expertises, pour mon bonheur et celui des autres. J'ai ainsi des dizaines d'anecdotes incroyables : j'ai vu passer des artefacts muséaux, des œuvres de peintres très côtés, dans l'escarcelle des antiquaires et brocanteurs pour quelques poignées d'euros... Ils m'ont cependant appris pas mal d'astuces pour appréhender les objets, le verbe n'est pas choisi au hasard, mon emploi en couvre ici les deux définitions : saisir par l'esprit et saisir au corps, tant la lutte est âpre et parfois au coude-à-coude.
Conscient de manques concernant la complexe, riche et fastidieuse histoire de l'art permettant de reconnaître ces objets de toutes origines et époques, je m'inscris dès 2018 dans une formation de quatre ans en Sciences antiquaires et Antiquariat, pour l'heure interrompue par la pandémie après deux années réussies.
[Je ne revends pas les objets présentés sur ces pages, l'objectif est juste de partager un peu de cette passion avec vous]