Bibliothèque

Bibliothèque Esteban S. Goffin

Commencée en 1985, cette bibliothèque s'est constituée lentement au fil d'années de visites chez les bouquinistes. Elle s'est enrichie également grâce à de généreux donateurs d'ouvrages, dans leur ordre chronologique des apports livresques : M. Claude-René De Winter (Historien, enseignant), M. Jacques Crickillon (Poète, Académicien, enseignant), M. Claude Sterckx (Celtologue, mythologue, linguiste, enseignant), M. Pierre Troquet (Expert-comptable, systémicien, égyptologue, enseignant). Merci à eux.

Remarques :
a) De la notion de "lecture". Je suis souvent effaré d'écouter mes contemporains parler des livres. A les entendre, le livre est définitivement "rangé" dans la catégorie des loisirs, des divertissements, des plaisirs consommables lors des vacances. Il est devenu à leurs yeux un objet de consommation comme un autre, au travers du marketing moderne de la littérature. Je suis totalement en opposition avec cette vision. Je lis pour apprendre, rechercher, étudier, évoluer, changer d'avis, échanger, transmettre. Et ainsi de même des romans, il suffit de bien les choisir et de ne pas verser dans la frénésie des modes qui touche, hélas, tout autant l'ouvrage que la couleur du prochain été pour les intérieurs. L'approche de cet ensemble livresque ci-dessous est donc celui du chercheur, de l'enseignant, de l'éternel apprenant. Le livre ouvre le lecteur aux mondes.
b) Une Bibliothèque est vivante. J'entends par là qu'au fil du temps, et c'est un étrange phénomène qui échappe donc en partie au bibliothécaire, elle semble orienter elle-même les choix des acquisitions nouvelles destinées à combler les lacunes de ses rayons, des lectures en entraînant d'autres, des tiroirs de savoirs ouvrant sur d'autres tiroirs en cascade, tendant instinctivement à l'élaboration d'un universalisme ou du moins d'un cosmopolitisme malgré des thématiques parfois très pointues. Chaque bibliothèque sera donc différente mais à un certain niveau de sa croissance, cette diversité s'affinera en ouvrages essentiels et incontournables communs avec ses Soeurs de papier, créant les affinités électives entre chercheurs et lecteurs des mêmes sujets. Une sorte d' "habitus" de la communauté des bibliophiles, bien connu des bouquinistes. Le livre ouvre le lecteur aux autres.
c) Le classement par thématiques, parfois rapprochées mais toujours complémentaires dans mon optique personnelle, répertorié ici est propre à la "vie" de ma Bibliothèque. Il pourra peut-être en déconcerter plus d'un. Si fueris Rōmae, Rōmānō vīvitō mōre.
d) Les ouvrages mentionnés ici ne font pas l'usage d'un prêt. Aucun livre ne quitte la Bibliothèque. L'expérience sur le long terme m'a appris qu'un livre prêté était un livre perdu ou au minimum restitué très tardivement et abîmé.